disséqué

⇒DISSÉQUÉ, ÉE, part. passé et adj.

I.— Part. passé de disséquer.

II.— Emploi adj.

A.— ANAT. [En parlant d'un corps, d'un organe animal ou végét.] Soumis à la dissection. Main disséquée. Un cadavre disséqué est en un sens horrible; et pourtant l'œil de la science y découvre un monde (RENAN, Avenir sc., 1890, p. 201). La carotte au limbe disséqué accompagnant les nervures d'une bande plus ou moins étroite, peut être prise pour type (PLANTEFOL, Bot. et biol. végét., t. 2, 1931, p. 410).

B.— Dans une comparaison, pour suggérer l'aspect d'une chose.

1. Vieilli. [En parlant d'une partie du corps hum.] La salière enchâssant l'œil vitreux s'approfondissait de plus en plus et la joue maigre semblait disséquée (GAUTIER, Fracasse, 1863, p. 170). Ce crâne avait l'air fraîchement disséqué (HUGO, Travaill. mer, 1866, p. 279).

2. [En parlant d'une production intellectuelle, artistique] L'énorme croupe de l'église d'où les arcs-boutants sortent comme des côtes disséquées (HUGO, Rhin, 1842, p. 103) :

• ... j'ai feuilleté de doctes ouvrages (...) et je me suis dit avec non moins de méfiance, que c'était là la lettre morte, le cadavre disséqué et méconnaissable de l'Égypte.

ZOLA, Mes haines, 1866, p. 98.

Fréq. abs. littér. :81.

Encyclopédie Universelle. 2012.